Tuesday, July 23, 2013

Les démons de minuit

3h14.


Comme tous les soirs, je réfléchis. Beaucoup trop. Je ne comprends pas les autres, et je ne peux m’empêcher d’essayer. Plus je le fais, et moins j’y arrive. Les relations humaines sont une vraie torture. Chaque évènement apporte plus de questions que de réponses. Des questions m’empêchant de penser à autre chose, de les oublier.


Comme tous les soirs, je regrette. Je regrette d’avoir dit cela. Je regrette de ne pas avoir fait ceci. Je regrette d’être humain. J’imagine comment rattraper telle erreur, ou ce qui aurait pu arriver si je n’en avais pas fait. Pourtant je ne changerais rien à mon passé. Il n’est pas parfait. Il n’est pas ce que j’avais espéré. Je le connais, il a fait de moi ce que je suis. Et comme beaucoup, ce que je ne connais pas me fait peur. L’avenir me fait peur.


Comme tous les soirs, je pleure. Parce qu’il me manque, mais aussi parce que je suis seul. Je l’ai toujours été, et j’ai peur de l’être pour toujours. Cette solitude constante devient lourde à porter. Si lourde que mes épaules me font mal à longueur de temps. Elle m’écrase alors que je l’ai choisi. Maintenant que je n’en veux plus, je ne sais plus comment m’en défaire.


Comme tous les soirs, je ne dors pas. Je me force à me coucher à une heure raisonnable, mais mon corps, ou plutôt mon esprit ne veut pas dormir. À peine la lumière éteinte que mes pensées partent dans tous les sens. Chaque moment de la journée est analysé, disséqué, rejoué. Mes espoirs se transforment en film, créant un monde imaginaire que je ne veux plus quitter. Mes questions restent sans réponse.


Comme tous les soirs, j’essaye de dormir.

3h15.

2 comments:

  1. C'est très chouette !

    Quand au fond de l'affaire, en effet, moi aussi je connais plutôt bien ça, ayant moi aussi décidé de mon propre sort il y a de ça plusieurs années et... n'arrivant plus à sortir de ma "case", ayant l'impression que je me suis piégé tout seul dans un "rôle" des fois trop confortable pour moi, et donc aucune raison, au fond, d'en sortir.

    Pour autant, je pense que c'est loin d'être noir comme tableau, j'ai eu trop de bonnes surprises récemment (petites, ou grandes, que ça aille de la découverte de nouvelles têtes à décrocher une place en licence pro et un poste en alternance) pour me dire que finalement, c'est con mais en effet "c'est au moment ou on ne s'y attends plus, et en dépit de tout bon sens qu'arrive une opportunité"

    Ça ne veut absolument pas dire alors que c'est gagné, mais au moins, c'est une opportunité, et avec un peu de chance et de travail, ça peut marcher :)

    Omelette (oui je poste ailleurs que sur twitter aussi des fois)

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  2. comme toujours j'aime bcp tes textes :) ils sont toujours très touchants

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